Lecture en cours et partage de quelques citations
Autobiographie d’un épouvantail, de Boris Cyrulnik
« Un récit n’est pas le retour du passé, c’est une réconciliation avec son histoire. »
« On bricole une image, on donne une cohérence aux évènements, comme si l’on réparait une injuste blessure. »
« La fabrication d’un récit de soi remplit le vide des origines qui troublait notre identité. »
« Quand on n’a pas de mémoire on devient personne, et quand on a peur de son passé on se laisse piéger par son ombre ».
« La chimère de soi est un animal merveilleux qui nous représente et nous identifie. Elle donne cohérence à l’idée que l’on se fait de soi, elle détermine nos attentes et nos frayeurs. Cette chimère fait de notre existence une œuvre d’art, une représentation, un théâtre de nos souvenirs, de nos émotions, des images et des mots qui nous constituent.»
« Le seul moyen d’accéder à l’autonomie c’est de construire une chimère, une représentation théâtrale de soi, une fascination pour l’inattendu, un amour des rebondissements qui jalonnent le roman de notre vie ».
« Toute histoire flirte avec le traumatisme, au bord de la déchirure ».
« Si nous n’avions pas d’écorchures, la routine de nos existences ne mettrait rien dans nos mémoires. Nous écririons des « biographies à pages blanches » et ce réel sans rhétorique engourdirait notre psychisme ».
« Un jour un évènement nous donne l’occasion de saisir les rênes de la représentation chimérique et de gouverner le spectacle de notre vie ».
« Dès lors, nous devenons capables de modifier le sentiment provoqué par la nouvelle représentation de nous-mêmes ».
- De l’indicible à la création d’un récit